Ambiance de rentrée des classes pour la promotion de futurs conseillers en assurance, spécialité Mutualité. Cette formation est proposée en alternance à des personnes en situation de handicap. Une première pour la branche Mutualité et la branche retraite complémentaire et prévoyance, qui ont décidé d’unir leurs forces pour l’occasion.

Ce 12 octobre 2020, les apprenants ont de quoi être un peu intimidés en arrivant à la Défense, dans les locaux de l‘Institut de Formation de la Profession de l’Assurance (IFPASS), organisatrice de la formation. Tous les acteurs du projet ont effet décidé de les accueillir, marquant ainsi leur attachement à ce projet :

  • Alain CLAPIER, directeur du CFA de l’assurance, entouré de toute l’équipe de l’IFPASS ;
  • Asmahani AHAMADA, cheffe de projets RH à l’ANEM pour la branche Mutualité ;
  • Sophie DE RANCOURT, responsable partenariats et relations écoles à l’AGIRC-ARRCO pour la branche retraite complémentaire et prévoyance (RCP-PRO);
  • Isabelle JOLY et Thierry CÉLANIE pour Cap Emploi 75 ainsi que François LAMBERT pour Cap Emploi 92, qui ont tous contribué au sourcing des travailleurs handicapés.

L’alternance en situation de handicap : le choix de l’inclusion

Masque sur le visage mais sourire aux lèvres, Alain CLAPIER souhaite la bienvenue aux nouveaux stagiaires aux côtés de Clotilde PLANCHON, responsable de l’offre diplômante à l’IFPASS, et Laurence STALIN, responsable du développement de l’alternance. « La formation de conseiller en assurances a 25 ans, le même âge que le CFA de l’assurance. La nouveauté, c’est cette spécialité Mutualité qui est lancée à l’initiative de l’ANEM, a-t-il expliqué. Cette formation bac + 2 s’adapte en permanence aux besoins du secteur, ce qui est un gage d’employabilité : il y a des emplois derrière. »

« Cette promotion résulte de la volonté commune de la branche Mutualité et de la branche retraite complémentaire et prévoyance de favoriser l’insertion professionnelle de l’ensemble des publics », a indiqué pour sa part Asmahani AHAMADA. Le choix de s’orienter vers l’alternance en situation de handicap illustre l’engagement de la Mutualité en faveur d’une société plus inclusive et plus solidaire.

Acquérir des compétences très opérationnelles

La formation de conseiller en assurances vise à répondre aux besoins de recrutement des mutuelles sur les métiers commerciaux. « Ce titre est en adéquation avec les attentes du secteur », confirme Clotilde PLANCHON. Il est organisé autour de compétences métiers très opérationnelles, spécialisées en Mutualité : tout d’abord l’expertise dans les garanties d’assurance, ensuite l’expertise dans les techniques commerciales, la relation client et le devoir de conseil. S’y ajoute la maîtrise des outils numériques.

Pour Sonia SAMOS, qui intègre la promotion, cette formation est l’occasion d’un nouveau départ professionnel, après un parcours déjà bien rempli, raconte-t-elle : une longue expérience dans le secteur de l’hôtellerie-restauration, suivie d’une formation en tant qu’employée administrative et d’accueil puis d’un CDD dans la banque, auquel aucune suite n’a été donnée en raison de la crise du COVID-19. Nul doute que cette femme de 49 ans, chaleureuse et expansive, saura mettre à profit ses qualités relationnelles dans sa nouvelle orientation.

Autre témoignage, celui de Maellis ZADI qui, à 19 ans, possède déjà une expérience dans le domaine de l’assurance, chez un courtier. « Je travaillais en tant que gestionnaire en back office. L’objectif pour moi est de passer en front office au travers de la relation client« , confie-t-elle.

À la clé : un diplôme bac + 2 et l’insertion professionnelle

La formation en alternance, c’est exigeant, reconnaît Laurence STALIN : « Il faut assurer beaucoup de choses en même temps : être à l’écoute et proactif en entreprise et montrer les mêmes qualités de curiosité et d’enthousiasme en formation. La motivation, c’est bien sûr la clé de tout ! Avec, au bout du processus, un diplôme bac + 2 et surtout l’insertion professionnelle. »

Les stagiaires en situation de handicap ne sont pas laissés à eux-mêmes, bien au contraire. L’IFPASS a une longue expérience en la matière. Nadia BENAKLI, référente handicap, va les accompagner tout au long de l’année : « Nous allons vous appeler une fois par semaine ou toutes les deux semaines pour faire un point », a-t-elle promis. Histoire de mettre toutes les chances de son côté…