« Vous êtes un centre de formation ? Un organisme de financement ? Un opérateur de compétences ? Une fédération ? Une mutuelle ? » Au salon Générations Reconversion, le stand de l’ANEM suscite la curiosité. Aurélie BOUTET et Jocelyne POITE donnent rapidement la réponse : l’ANEM est l’unique organisation d’employeurs de la branche Mutualité. Un secteur qui recrute chaque année environ 11.000 personnes et compte, au total, près de 400 organismes, dont la taille varie de moins de 20 salariés à plus de 3.000, partout en France.

Aurélie BOUTET et Jocelyne POITE sont respectivement Responsable du Pôle Développement RH et RSE et Responsable de projets RH à l’ANEM. Toutes deux ont participé, les 26 et 27 septembre 2025, à la Cité universitaire de Paris, à la 3e édition du salon Générations Reconversion (voir photo). Cette manifestation, qui a encore cette année accueilli plus de 10.000 visiteurs, est dédiée à la reconversion professionnelle, attirant des personnes de tous âges, en réflexion sur leur avenir, en recherche d’emploi et souvent en quête de sens. Ce salon est organisé par l’association Transitions Pro Île-de-France, avec laquelle la branche Mutualité conduit un partenariat depuis deux ans, aux côtés d’Uniformation, dans le but d’accompagner les salariés mutualistes dans leur transition professionnelle.

« Mettre ses compétences au service des autres, dans des métiers utiles et accessibles »

Pour sa participation à Générations Reconversion, l’ANEM a spécialement façonné un dépliant dont le titre intrigue les visiteurs et visiteuses : « Révélez vos super-pouvoirs dans les métiers de la Mutualité. » « Travailler en Mutualité, c’est mettre ses compétences au service des autres, dans des métiers utiles et accessibles », explicite le document. « En choisissant de rejoindre une mutuelle ou une union mutualiste, chacun·e peut faire la différence à son échelle. » Suit une présentation du secteur mutualiste de ses missions à impact, porteuses de sens, qui permettront à chaque salarié d' »activer » ses super-pouvoirs. En participant au salon Générations Reconversion, explique Aurélie BOUTET, l’objectif de l’ANEM est notamment de « montrer, avec originalité, la grande diversité des métiers et des environnements proposés en Mutualité, pas seulement dans le domaine assurantiel ou le champ médico-social, mais également sur les fonctions supports ».

Alors, quel « super-pouvoir » pourriez-vous déployer en Mutualité ? C’est la question que nous avons posée aux personnes venues sur le stand de l’ANEM. « Le sourire magique », choisit Rania, 29 ans, qui voudrait mettre en pratique ses compétences en gestion de projets informatiques dans le domaine de l’assurance. « Le sourire, c’est apporter de la positivité dans la relation client. » Le super-pouvoir d’une autre visiteuse, Diana, c’est justement « la pensée positive ». À 28 ans, cette chargée de communication connaît déjà le monde mutualiste, après une expérience réussie au sein de la Mutualité Française Saône-et-Loire, une union qui gère un vaste réseau d’établissements et de services sanitaires, sociaux et médico-sociaux. Elle y a apprécié « la diversité des projets et la dimension humaniste ». Après un déménagement, elle cherche désormais un nouveau poste en Rhône-Alpes et exerce sa curiosité dans les allées du salon.

« J’ai besoin d’être alignée avec les valeurs de l’entreprise où je travaille »

Vous avez dit « curiosité » ? Angela, 42 ans, est dotée d’une « curiosité infinie » et se décrit comme « viscéralement » portée vers les autres. Après avoir, pendant une dizaine d’années, travaillé dans une agence de voyage, où elle a managé des équipes de plus de 20 personnes, la voici en réflexion sur son projet de reconversion. « J’aimerais devenir coordinatrice dans le secteur social ou encore être formatrice pour adultes. » Ses mots clés : « Explorer, découvrir, s’ouvrir ! » Même recherche de sens chez Saadia (le prénom a été changé), RH de profession, qui sort d’une « grosse fatigue, pour ne pas dire un burn-out » et vient ici « ouvrir ses chakras ». « Mon cœur m’amène vers les métiers du paramédical, témoigne-t-elle avec un peu d’émotion. J’ai besoin d’être alignée avec les valeurs de l’entreprise où je travaille. » Son « super-pouvoir » ? « La haute résistance », bien sûr.

Parmi les aptitudes ou les compétences que nous avons soumises au choix des personnes venues visiter l’ANEM, l’une a particulièrement été retenue : « L’intelligence émotionnelle ». Laëtitia, 39 ans, directrice de projet pour la finance, explique : « L’intelligence émotionnelle, en tant que manager, est une qualité essentielle pour moi : pendant un projet, chacun peut connaître des hauts et des bas, il faut être là pour son équipe ! »

Générations Reconversion : l’envie de rebondir et de s’épanouir dans un nouvel environnement

Des parcours de vie, des trajectoires professionnelles parfois interrompues par la maladie d’un proche, mais aussi l’envie de rebondir et de s’épanouir dans un nouvel emploi et un environnement renouvelé : c’est peut-être ce que retiendra Jocelyne POITE de sa première participation au salon Générations Reconversion au titre de l’ANEM. Des exemples ? À la suite d’un plan de sauvegarde de l’emploi, Bonna, 43 ans, s’est reconverti en concepteur développeur d’applications. Un changement de métier qu’il conduit en parallèle avec son rôle de parent d’un enfant diagnostiqué diabétique à 3 ans. Pas toujours simple ! Léonid, 46 ans, contrôleur de gestion au chômage, veut quitter le monde de l’industrie pour se mettre au service des autres. Pourquoi pas un métier du soin… « tant qu’on ne voit pas de sang ! », précise-t-il promptement. Ses « super-pouvoirs » ? « L’écoute, la diplomatie, l’enthousiasme. »

De l’enthousiasme, Emmanuelle n’en manque pas ! Après un parcours de plus de 20 ans dans le monde de la communication et des médias, elle s’est reconvertie à la naturopathie au début des années 2010. « Un grand virage ! », sourit la quinquagénaire. Elle a enchaîné la création d’une entreprise axée sur le bien-être et la santé au naturel, une activité de naturopathe en libéral puis de responsable pédagogique dans un institut de formation spécialisé qui a fermé ses portes en 2024. Ce qui compte aujourd’hui pour elle, c’est de mettre son énergie au service de nouvelles missions « porteuses de sens et centrées sur l’humain ». « Ce qui m’intéresse, c’est de faire bouger les choses dans le domaine du bien-être et de la santé », dit-elle. Un projet parfaitement aligné avec les valeurs de la Mutualité…

AURÉLIE BOUTET : LA MUTUALITÉ EST UN SECTEUR PORTEUR DE SENS

Responsable du Pôle Développement RH et RSE de l’ANEM, Aurélie BOUTET a été interviewée pendant le salon Générations Reconversions sur les opportunités d’emploi du secteur de la Mutualité et l’accompagnement des reconversions professionnelles.